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Il est connu chez Free Lance comme le « Google » de la peau ! Alain est un artisan expert qui met ses 43 ans de savoir-faire au service des jeunes coupeurs, amenés à prendre la relève.
Comment êtes-vous entré au sein de la manufacture Free Lance ?
J’ai étudié à l’école de commerce de Cholet et je suis entré chez Free Lance en 1977. J’avais 17 ans… J’ai d’abord appris le montage puis j’ai passé mon CAP de coupeur. Au fil du temps, je suis devenu polyvalent. J’ai appris à connaitre le cuir - en l’observant, en le manipulant - et à maitriser les techniques liées à la coupe.
En quoi consiste votre métier ?
Dans mon atelier, j’encadre cinq coupeurs et j’assure la coupe des échantillons des prototypes. Au préalable, je réceptionne les cuirs que je valide et trie, avant de lancer la production. Les différents morceaux sont tracés à la craie puis coupés numériquement. Les petites quantités sont encore coupées à l’emporte pièce. J’effectue enfin plusieurs contrôles.
Quel est votre point de vue sur la transmission ?
La coupe est un poste très valorisant qui exige de bien connaitre le cuir. Toute la production en découle. Ces deux dernières années, j’ai formé cinq artisans coupeurs. Il faut compter une année environ pour commencer à être opérationnel à ce poste. Le plus difficile à transmettre est le ressenti. Il faut de l’intuition.
Quelles qualités conseillez-vous d’avoir ?
Couper le cuir demande beaucoup d’attention, de patience, de persévérance.