Julien Serange, sellier maroquinier chez Moynat

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Crédits : 
CNC-P&M

ENTRETIEN AVEC JULIEN SERANGE, SELLIER MAROQUINIER CHEZ MOYNAT

Après une expérience dans une grande maison, Julien apprécie chez Moynat le travail en équipe et la liberté d’expression.

Quel est votre parcours ?

J’ai passé un BEP en sellerie maroquinerie à l’école Ferrandi avec une alternance en deuxième année dans une maison de luxe.  J’ai aussitôt été embauché et suis resté sept ans. Puis, j’ai eu envie de voyager. Je suis parti en Grande Bretagne et au Brésil. J’ai passé d’autres diplômes et me suis perfectionné en langues. De retour à Paris, j’ai été réembauché dans la même maison.

Comment êtes vous arrivé chez Moynat ?

J’ai prospecté. La petite taille de Moynat m’a séduit. C’est une maison qui fonctionne comme un studio, un laboratoire. On développe ensemble les différents modèles. Le directeur technique me laisse une grande latitude.

Quelles sont les qualités nécessaires ?

Il faut être minutieux, attentif, curieux, patient. Deux à trois jours sont nécessaires pour la fabrication d’un sac. La finition des tranches est à l’appréciation de chacun. L’astiquage est poussé à l’extrême.

Quels aspects de votre métier préférez-vous ?

Je voulais sellier harnacheur. Je préfère finalement la diversité qu’offre la maroquinerie à travers les formats, les volumes, les matières, les couleurs…

Quel conseil donneriez-vous à un jeune ?

La maroquinerie est un magnifique métier avec des gestes précis, qui demandent du temps. C’est valorisant de découvrir le produit fini qu’on a démarré. C’est aussi un métier qui embauche.