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Depuis 36 ans chez Bodin-Joyeux, Joël Bouilly est « la mémoire vivante » de la mégisserie de Levroux. Ce passionné du cuir met ses mains expertes et son regard aiguisé au service de la qualité du cuir d’agneau.
Quel est votre parcours ?
Je suis entré chez Bodin-Joyeux en 1985. Je suis passé par toutes les étapes de fabrication pendant dix ans. J’ai suivi aussi une formation de management à Bourges avant de remplacer mon prédécesseur qui partait à la retraite. Aujourd’hui, je dirige une équipe de onze personnes au classement, au mesurage, aux expéditions.
En quoi consiste votre métier ?
Le classeur sélectionne les peaux. Il faut commencer par un classement préalable qui consiste à dégrossir. Les écarts attribués à chaque peau vont de A (la meilleure qualité) à F (utilisable). A la fin, j’effectue un dernier contrôle sous une lampe blanche qui révèle le moindre défaut. J’organise aussi le planning en fonction des commandes.
Quelles sont les qualités nécessaires ?
Il faut avoir l’œil, être perspicace, rapide dans les prises de décision car il y a des défauts qu’on repère au début, au milieu, à la fin du tannage. La qualité tend à se dégrader. Les pailles plus dures qu’autrefois marquent la peau. Le dernier passage doit être parfait. Le cuir n’est pas figé. La remise en question est souvent quotidienne.