Le bon chaussant

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Scholl

L’esthétique joue un rôle déterminant dans l’achat d’une paire de chaussures. Mais le confort, conditionné par la qualité du chaussant, l’est tout autant.

La chaussure a d’abord été utile et protectrice avant que la mode n’en fasse un accessoire à part entière. Elle a même fini par « chausser l’œil » avant le pied… L’avènement du bien-être – un phénomène de société majeur depuis plusieurs saisons – redonne pourtant de la vigueur au confort, une vraie valeur sûre à laquelle n’échappent pas nos pieds…

Un confort très subjectif

« Aujourd’hui, on ne parle plus de pieds sensibles et de confort comme il y a encore quelques années », souligne t-on chez Samson, qui préfère le terme « chaussures confortables ». La notion, il est vrai, est d’autant plus complexe et individuelle que le confort se mesure, dès l’essayage, à l’absence de gêne particulière. En d’autres termes, il doit être imperceptible au point de faire oublier la chaussure elle-même… C’est ce que les spécialistes appellent le « confort d’accueil », à distinguer du « confort d’usage », qui prend en compte à la fois l’activité et l’absence durable de fatigue. Pour eux, le confort est un critère complètement rationnel.

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Le volume chaussant

C’est lui qui « habille » confortablement le pied, assurant dans l’absolu, maintien fonctionnel et liberté de mouvement. Pour atteindre ces objectifs, la chaussure doit intégrer, tout au long de sa fabrication, différents paramètres. A commencer par l’anatomie du pied et la morphologie, qui diffère selon les âges et les sexes. La chaussure est ensuite montée sur une forme selon un volume chaussant précis. Les matériaux utilisés, respirants et souples de préférence, contribuent activement à la définition du « bon chaussant ».

L'artisan bottier Raymond Massaro dans son atelier
L'artisan bottier Raymond Massaro dans son atelier
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Massaro

Respecter le pied, protéger le dos

Le renouveau et le rajeunissent de marques comme Scholl et Geox  reflètent bien le potentiel de ce « segment confortable ». La cible, sensible au confort mode, s’est ainsi considérablement élargie. « Les femmes attendent des réponses précises à leurs besoins », constate Emmanuelle Le Borgne, qui à travers sa jeune marque Belloe, innove en proposant des « chaussures personnalisées », accompagnées d’un outil de mesure transportable, inédit dans la chaussure, le scanner. Y compris pour des quarantenaires très actives car, rappelle t-elle, « les problèmes de dos sont très souvent liés à des chaussures non adaptées, trop cambrées, trop hautes ».