Eugène Riconneaus

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Eugène Riconneaus

Eugène se dit avoir entre 21 et 30 ans, selon le besoin et l’endroit. Skateur inspiré, peintre noctambule et féru d’artisanat, il a déjà passé presque la moitié de ses 21 ans dans les ateliers français des bottiers de l’ancienne génération.

Tout commence lors de son adolescence, à 13 ans Eugène se prend de passion pour le skate et les jeunes femmes, le skate et les tennis ne faisant qu’un, les femmes et les souliers aussi, la suite est d’une logique implacable. Il décide alors de se former à sa propre école — au détriment de la voie scolaire, en passant ses journées chez des bottiers dont on retrouvera ultérieurement dans ses références, des maîtres-artisans de Northampton ou de Romans; véritables bastions du soulier de haute manufacture — notamment un ancien bottier de chez J.Lobb à qui il doit beaucoup.

Quelques années plus tard, il débute des études de graphisme qu’il arrête par manque de moyens. Tant mieux car c’est ainsi qu’il se destine exclusivement à explorer l’univers de la femme à travers cet obscur objet de désir culte qu’est le soulier, sans pour autant manquer de ravir les plus dandys d’entre ses contemporains avec ses baskets ou « souliers de sports ». Inspiré par les femmes qu’il côtoie tous les jours , c’est aux pieds de ses muses, artistes, rédactrices, modèles, femmes d’un soir ou d’un café qui jalonnent ses nuits et ses journées qu’il n’a cessé de s’abreuver pour livrer à 18 ans sa première collection de souliers féminins.

Par amour du savoir-faire mais également en hommage aux bottiers français qui le lui ont transmis, ses créations sont entièrement conçues en France par des artisans qualifiés. Sa première chaussure était une derby dont l’apparence n’était que suggestion, fabriquée avec des chutes de cuir et une semelle… en bois. Après tout, on apprend que dans l’obstination…